Manet van Montfrans, ‘Miroir d’outre-tombe: le dit et le non dit dans le testament littéraire de Raymond Roussel’ in La littérature et ses doubles, Leo H. Hoek éd , CRIN (Cahiers de recherches interuniversitaires néerlandaises), no 13, 1985.
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Raconter l’Oulipo
Compte rendu
Manet van Montfrans, Compte rendu de : Camille Bloomfield, Raconter l’Oulipo (1960-2000). Histoire et sociologie d’un groupe, Paris, Honoré Champion, 2017. Manet van Montfrans, Relief (Revue électronique de littérature française) 12 (2), 2018, p. 127-131.
DOI: doi.org/10.18352/relief.1013 ISSN: 1873-5045 – URL: www.revue-relief.org
Sur Parc sauvage et autres récits brefs de Jacques Roubaud
‘Jeux de mots, lieux de mémoire. Sur Parc Sauvage et autres récits brefs de Jacques Roubaud’.
Dans Parc Sauvage (2008), récit apparemment simple de Jacques Roubaud, un des jeux
favoris des deux enfants protagonistes, vivant sous la menace des rafles allemandes,
consiste à communiquer par messages secrets. L’agencement des lettres, syllabes ou mots
par lesquels ces messages sont résumés en fin de chapitre s’avère obéir à une contrainte
oulipienne. Si le lecteur familier de Roubaud reconnaît certains faits de la vie de celui-ci,
le texte ne saurait se lire comme un récit d’enfance autobiographique. Le rapprochement
de Parc Sauvage avec d’autres récits situés à la même époque permet de constater que
Roubaud s’y livre à une déambulation mémorielle dans laquelle la mise par écrit de ses
souvenirs d’enfance les fait changer sans cesse de forme. Ce rapprochement révèle également à quel point le goût des formes oulipiennes ou autres dispositifs formels dépasse chez Roubaud le champ de l’expérimentation ludique.
Manet van Montfrans, ‘Jeux de mots, lieux de mémoire. Sur Parc Sauvage et autres récits brefs de Jacques Roubaud’. In A.E. Schulte Nordholt & P.J. Smith (éds.), Jeu de Mots/ Enjeux littéraires, de François Rabelais à Richard Millet | Brill/Rodopi, Essais en hommage à Sjef Houppermans, Leiden: Brill, Faux titre ( 2018), 160-173.
rill, Faux titre ( 2017).
Chevauchées picturales et verbales dans ‘Les Onze’ de Pierre Michon : De Géricault à Lascaux
Dans le chapitre final des Onze, Michon fait attester l’existence du portrait collectif des membres du Comité de Salut public par une esquisse à l’huile de Géricault représentant la scène de la commande du tableau au peintre Corentin, en 1794, dans une église reconvertie par les révolutionnaires en écurie. Cette esquisse aurait à son tour inspiré à Michelet ‘les douze pages définitives qui traitent des Onze’ et figureraient dans son Histoire de la révolution française (Livre XVI, ch. 3). Selon le narrateur, ces pages montrent que dans ses souvenirs ‘embrumés’ Michelet aurait confondu les deux tableaux, transposant la scène de la commande peinte par Géricault dans le tableau de Corentin. Or, tout comme Corentin, le tableau des Onze et le passage que Michelet y aurait consacré, l’esquisse de Géricault a été inventée de toutes pièces.
Que Michelet, le grand historien de la révolution et selon Michon, le plus grand écrivain romantique, apparaisse dans ce récit sur la Terreur n’a pas de quoi surprendre. De même, l’accouplement de son nom à celui de Géricault, Michelet ayant consacré une brève monographie à ce dernier. Texte dont Michon s’est servi pour la clôture de son livre. Dans l’œuvre de Géricault (1791-1824), contemporaine des guerres napoléoniennes, le thème du cheval est central ; dans le dernier chapitre des Onze, les onze têtes des personnages portraiturés se transforment, sous le regard du narrateur, en onze formes semblables à des chevaux, qui font remonter le lecteur à Lascaux, au commencement de l’art.
Comment Michon a-t-il utilisé les exégèses picturales et historiques de Michelet dans son Géricault ? Quelle est la place occupée par Géricault dans l’imbroglio pictural déjà très compliqué des Onze et comment s’inscrit-il dans la dialectique du minuscule et du majuscule? Enfin, que devient dans ce tourbillon vertigineux de textes et de tableaux imaginaires et réels ‘le grand art d’incarnation’ qu’est la peinture pour Michon ?
Calvino et Perec
PDF Link: http://hdl.handle.net/11245/1.284144
Pour citer cet article: Manet van Montfrans, L’enchâssement des énigmes : Les villes invisibles d’Italo Calvino dans La Vie mode d’emploi de Georges Perec .In B. Magné, & C. Reggiani (Eds.), Ecrire l’énigme. (pp. 115-127). Paris: Presses de l’Université de Paris-Sorbonne (PUPS), 2007.
Mémoires en Jeu/Memories at Stake
Manet van Montfrans: ‘Des sites et des lieux. ‘De Hollandsche Schouwburg: Bâtiment des larmes’. In Ph. Mesnard, Luba Jurgenson (éds), Mémoires en Jeu/Memories at Stake, no 1, septembre 2016, 128-133; Encyclopédie critique du témoignage et de la mémoire, Lieux de mémoire.
En ligne: http://memories-testimony.com/lieu-memoriel/de-hollandsche-schouwburg-lieu-de-memoire-amsterdam/
Abstract
Until 1940, The Hollandsche Schouwburg, located just outside the Jewish quarter of Amsterdam, was a popular theatre, putting on many well-known Dutch plays. In 1941 the Nazi occupiers changed the theatre’s name into Joodsche Schouwburg (Jewish Theatre). After that, only Jewish actors and artistes were allowed to perform there – for a strictly Jewish audience. Between July 1942 and November 1943 more than 46.000 Jewish men, women and children were detained in the theatre and transported from there to the Dutch transit camps in Westerbork or Vught. These were the last stop before they were herded into trains bound for one of the extermination camps.
The Creche, a day nursery located opposite The Hollandsche Schouwburg, was annexed for Jewish children. They were separated from their parents while they awaited deportation. Walter Süskind, a Jew who had fled Germany in 1938 and was a member of the Dutch Jewish Council (Judenrat), had been designated by the Nazis as the manager of The Schouwburg. He decided to start rescuing hundreds of children. Helped by several Dutch Resistance groups around 600 children were smuggled out of the Creche through the adjacent Hervormde Kweekschool (Teacher Training College). A crucial role was played by the assistants of the Creche and the Director of the School.
After the liberation, attempts to put on public performances in the Hollandsche Schouwburg led to a storm of protest. In 1949 the theatre was sold to the Hollandsche Schouwburg Comittee, aimed at preventing the Schouwburg from ever being used again as a theatre. The Comittee donated the building to the city council of Amsterdam, but only after long years of discussions and controversy within the Jewish Community and with the city council , the decision was taken to transform the neglected buildings of the Schouwburg into a Memorial Site.
In 1962, the city council of Amsterdam inaugurated a monument here in remembrance of the Jewish victims of the Nazi terror. In 1993, a memorial chapel was installed, listing the 6 700 family names of the 104 000 Jews from the Netherlands who were murdered in the war. Today, the Hollandsche Schouwburg serves as a monument and war memorial.
Actually, the project of reuniting the two buildings,The Hollandsche Schouwburg and the former Hervormde Kweekschool directly across the street, in a National Shoa Museum, is being carried out, in order to tell the comprehensive story of the persecution, deportation and murder of more than three-quarters of the Netherlands’ Jews (104.000). On May 15th 2016 a first exhibition space in the former Kweekschool has been inaugurated by the Mayor of Amsterdam.
Since 2005, the Dutch Auschwitz Committee has endeavoured to establish a Holocaust Memorial of Names that will bear the names of all the Dutch Holocaust Victims, including Roma and Sinti. A design for the Memorial has been made by the American architect of Polish-Jewish descent Daniel Libeskind. A longstanding controversy about the location of this voluminous Monument has been solved in April 2016: all involved parties seem
to rest their case.
Formes du récit de filiation chez Pierre Bergounioux
Formes du récit de filiation chez Pierre Bergounioux : de L’Orphelin à La Casse et La Ligne
Résumé
Relevant du vaste cycle autobiographique publié par Pierre Bergounioux entre 1984 et 1996, L’Orphelin (1992) est l’un des textes emblématiques du récit de filiation, genre littéraire qui a fait son apparition dans les deux dernières décennies du vingtième siècle et a été théorisé par Dominique Viart. Le livre est centré sur la lutte du narrateur avec un père orphelin de guerre, qui se montre indifférent, voire hostile à l’égard de son fils, et refuse de lui accorder un sentiment d’existence. La lutte vaine du narrateur de L’Orphelin pour se faire reconnaître comme individu par ce père est également évoquée dans deux textes brefs, La Casse (1994) et La Ligne (1997). Une comparaison de L’Orphelin avec ces deux récits ‘satellites’ permettra de mettre en relief le jeu des variations narratives et spéculatives sur le thème d’une quête d’identité difficile.
In : Sylviane Coyault et Marie Thérèse Jacquet (éds), Les chemins de Pierre Bergounioux, Pubblicazioni Collana – Quodlibet Studio. Lettere. Ultracomporanea, 2016, ….. (ISBN 9788874628933)
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Sensations proustiennes
Ce numéro 13 de Marcel Proust Aujourd’hui, ‘Sensations proustiennes’, (à paraître en novembre 2016) regroupe une dizaine d’articles, en français, traitant de la notion de ‘sensation’ sous plusieurs perspectives : une recherche basée sur la sémiotique et la phénoménologie ; une approche partant des portraits de peintres dans Les Plaisirs et les Jours ; une étude de l’ivresse ; la chambre en tant qu’espace générateur d’une part, polysignifiant de l’autre ; l’érotisme d’Albertine, ainsi que la transposition des sensations dans le domaine du cinéma. En plus, des études sur ‘le roman noir’, sur les modalités de la traduction et sur le dynamisme des titres chez Proust complètent ce panorama.
Ouvrages collectifs
- J.Th. Leerssen & M. van Montfrans (Eds.). (1989). France-Europe (Yearbook of European studies, 2). Amsterdam: Rodopi.
- J.T. Leerssen & M. van Montfrans (Eds.). (1993). Borders and territories (Yearbook of European studies, 6). Amsterdam: Rodopi.
- M. Spiering, M. van Montfrans, J.Th. Leerssen & W.T. Eijsbouts (Eds.). (2000). De weerspannigheid van de feiten. Hilversum: Verloren.
- Liesbeth Korthals Altes & Manet van Montfrans (Eds.). (2002). The New Georgics: Rural and Regional Motifs in the Contemporary European Novel, European Studies, A Journal of Culture, History, and Politics no 18. Amsterdam/New York: Rodopi.
- A. van Heerikhuizen, M. van Montfrans, B. Naarden & J.H. Reestman (Eds.). (2004). Het babylonische Europa. Opstellen over veeltaligheid.Amsterdam: Amsterdam University Press.
- A. van Heerikhuizen, I. de Jong & M. van Montfrans (Eds.). (2010). Tweede levens: over personen en personages in de geschiedschrijving en de literatuur. Amsterdam: Vossiuspers UvA.
- J.H. Reestman, A. Schrauwen, M. van Montfrans & J. Jans (Eds.) (2011). De regels en het spel: opstellen over recht, filosofie, literatuur en geschiedenis aangeboden aan Tom Eijsbouts (2011). Den Haag: T.M.C. Asser Press.
Steltlopen door de tijd.Over geheugen en geschiedenis in de Franse literatuur
Steltlopen door de tijd.Over geheugen en geschiedenis in de Franse literatuur, Amsterdam, Uitg. G.A.van Oorschot, augustus 2014, 324 p.
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