Marjolein Corjanus Manet van Montfrans dNBG 2023#2
Uit de Rentrée d’hiver 2023
Marjolein Corjanus Manet van Montfrans dNBG 2023#2
Marjolein Corjanus Manet van Montfrans dNBG 2023#2
Marjolein Corjanus Manet van Montfrans dNBG 2023#2
Met bijdragen van:
Sabine van Wesemael, Sjef Houppermans, Manet van Montfrans, Laurence Miens, Luc Fraisse, Isabelle Perreault, Kaéko Yoshikawa, Manola Antonioli, Nell de Hullu-van Doeselaar, Arthur Morisseau, Anne Penesco, Akio Wada, Cédric Kayser, Annelies Schulte Nordholt.
Proust: « Il y a pourtant un royaume de ce monde où Dieu a voulu que la Grâce pût tenir les promesses qu’elle nous faisait, de…
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Marcel Proust Aujourd’hui no 17: Proust et la musique, Leiden, Brill, 2022.
Met bijdragen van:
Sabine van Wesemael, Sjef Houppermans, Manet van Montfrans, Laurence Miens, Luc Fraisse, Isabelle Perreault, Kaéko Yoshikawa, Manola Antonioli, Nell de Hullu-van Doeselaar, Arthur Morisseau, Anne Penesco, Akio Wada, Cédric Kayser, Annelies Schulte Nordholt.
Proust: « Il y a pourtant un royaume de ce monde où Dieu a voulu que la Grâce pût tenir les promesses qu’elle nous faisait, de…
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Éditions Verdier : un lieu, un projet, un trajet collectif
Manet van Montfrans s’entretient avec Colette Olive
Résumé
Verdier est une maison d’édition indépendante avec un siège social à Lagrasse, dans l’Aude, et une permanence à Paris. La maison est aujourd’hui co‐gérée par Colette Olive et Michèle Planel. Ensemble avec Gerard Bobillier et Benoît Rivéro (qui quittera le groupe assez vite), elles ont été à l’origine d’une aventure éditoriale extraordinaire.
Les titres (environ 700) du catalogue édité en 2019 à l’occasion des quarante années d’existence se regroupent en cinq grandes rubriques : littérature, sciences humaines, philosophie, art, architecture et cinéma, spiritualités.
À la fondation de la maison en 1979, les éditeurs ont laissé derrière eux leur militantisme politique, sans pour autant renier leur volonté de contribuer à transformer sinon le monde, du moins les consciences. Le catalogue
témoigne d’une exigence sans faille ainsi que d’une extraordinaire ouverture au monde. Né en plein coeur des Corbières, Verdier a voulu se situer au croisement de différentes cultures. En font preuve les collections de traductions de plusieurs langues étrangères, dont l’arabe et l’hébreu. Le fonds comporte des textes fondateurs tels le Guide des égarés de Moïse Maïmonide, Les Batailles nocturnes de Carlo Ginzburg, Les récits de la Kolyma (2003) de Varlam Chalamov, mais il montre aussi l’émergence d’auteurs français importants, tels Pierre Michon et Pierre Bergounioux.
Comment une maison d’édition qui se caractérise par un fonds exigeant a‐t‐elle réussi à garder son indépendance sans faire de concessions ? Comment a‐t‐elle su survivre aux naufrages économiques, éviter d’être écrasée dans des reprises commerciales incertaines ? Comment a‐t‐elle fait face à la transformation radicale de l’industrie du livre, c’est‐à‐dire sa fabrication, sa diffusion et sa médiatisation ? Ce sont les questions que nous avons posées à Colette Olive, dans le cadre d’un entretien visant à mettre en lumière le travail accompli
durant une quarantaine d’années par cette maison d’édition singulière.
RELIEF (Revue électronique de littérature française), Vol. 15 No 1 (2021): (Re)traduire les classiques français (Maaike Koffeman et Marc Smeets éds), 175-184.
https://revue-relief.org/issue/view/466
L’écrivain et le compositeur: Marcel Proust et Reynaldo Hahn. Une création à quatre mains. Par Philippe Blay, Jean-Christophe Branger et Luc Fraisse. Paris, Classiques Garnier, ≪ Bibliothèque proustienne no 21 ≫, 2018, 229 p.
De la correspondance entre Marcel Proust et Reynaldo Hahn nous ne connaissons que les lettres de Proust, celles de Hahn sont jusqu’a ce jour restées introuvables. Proust partageait avec son ami ses émotions, ses expériences de la vie mondaine, ses goûts litteraires et musicaux, ses progrès lors de l’écriture de Jean Santeuil et plus tard de la Recherche. Mais nous ne pouvons que deviner le contenu des lettres de Hahn. La présente étude, parue en 2018, permet de combler en partie cette lacune. Luc Fraisse, éminent spécialiste proustien, et les musicologues Philippe Blay et Jean-Christophe Branger y ont rassemblé leurs connaissances pour tenter de reconstituer les relations esthétiques, créatrices entre le compositeur et l’écrivain.
Dans ce double portrait, ils éclairent les échanges féconds entre les deux artistes qui, après une brève relation amoureuse entre 1894 et 1896, sont restés liés par une amitié durable. A l’aide notamment de correspondances inédites, les trois auteurs situent Reynaldo Hahn dans le monde musical de la belle époque, ils mettent en relief la présence du musicien dans l’oeuvre de Proust et le rôle que Proust joue à son tour dans les écrits de Hahn. Parmi leurs sources se trouve la correspondance de Hahn avec Jules Massenet, son professeur au conservatoire de Paris, avec le pianiste Edouard Risler, son ami du conservatoire, et avec les dames Lemaire, dans le salon desquelles Proust et Hahn se sont rencontrés en mai 1894. Puis il y a encore trois textes ultérieurs de Hahn – Du chant (1920), La grande Sarah : souvenirs (1930), Notes : Journal d’un musicien (1933) – ainsi que la documentation mise à la disposition des chercheurs par ses ayants droit. Et, bien entendu, l’oeuvre de Proust. Quand il commence Jean Santeuil, en 1896, Proust écrit à Hahn : ≪ Je veux que vous y soyez tout le temps mais comme un dieu déguisé qu’aucun mortel ne reconnaît ≫. Et c’est ainsi que Hahn figurera dans l’oeuvre proustienne, invisible mais, en dépit de la subtilité des allusions, reconnaissable. Certainement après la lecture de ces études qui témoignent de la fécondité d’une démarche interdisciplinaire, réunies dans un beau volume illustré de la ≪ Bibliothèque proustienne ≫.
Pour lire la suite: Marcel Proust Aujourd’hui, no 16 Proust et l’argent, Leyde, Brill, 2020, p. 200-205. DOI
Compte rendu
Manet van Montfrans, Compte rendu de : Camille Bloomfield, Raconter l’Oulipo (1960-2000). Histoire et sociologie d’un groupe, Paris, Honoré Champion, 2017. Manet van Montfrans, Relief (Revue électronique de littérature française) 12 (2), 2018, p. 127-131.
DOI: doi.org/10.18352/relief.1013 ISSN: 1873-5045 – URL: www.revue-relief.org
‘Jeux de mots, lieux de mémoire. Sur Parc Sauvage et autres récits brefs de Jacques Roubaud’.
Dans Parc Sauvage (2008), récit apparemment simple de Jacques Roubaud, un des jeux
favoris des deux enfants protagonistes, vivant sous la menace des rafles allemandes,
consiste à communiquer par messages secrets. L’agencement des lettres, syllabes ou mots
par lesquels ces messages sont résumés en fin de chapitre s’avère obéir à une contrainte
oulipienne. Si le lecteur familier de Roubaud reconnaît certains faits de la vie de celui-ci,
le texte ne saurait se lire comme un récit d’enfance autobiographique. Le rapprochement
de Parc Sauvage avec d’autres récits situés à la même époque permet de constater que
Roubaud s’y livre à une déambulation mémorielle dans laquelle la mise par écrit de ses
souvenirs d’enfance les fait changer sans cesse de forme. Ce rapprochement révèle également à quel point le goût des formes oulipiennes ou autres dispositifs formels dépasse chez Roubaud le champ de l’expérimentation ludique.
Manet van Montfrans, ‘Jeux de mots, lieux de mémoire. Sur Parc Sauvage et autres récits brefs de Jacques Roubaud’. In A.E. Schulte Nordholt & P.J. Smith (éds.), Jeu de Mots/ Enjeux littéraires, de François Rabelais à Richard Millet | Brill/Rodopi, Essais en hommage à Sjef Houppermans, Leiden: Brill, Faux titre ( 2018), 160-173.
rill, Faux titre ( 2017).
Dans le chapitre final des Onze, Michon fait attester l’existence du portrait collectif des membres du Comité de Salut public par une esquisse à l’huile de Géricault représentant la scène de la commande du tableau au peintre Corentin, en 1794, dans une église reconvertie par les révolutionnaires en écurie. Cette esquisse aurait à son tour inspiré à Michelet ‘les douze pages définitives qui traitent des Onze’ et figureraient dans son Histoire de la révolution française (Livre XVI, ch. 3). Selon le narrateur, ces pages montrent que dans ses souvenirs ‘embrumés’ Michelet aurait confondu les deux tableaux, transposant la scène de la commande peinte par Géricault dans le tableau de Corentin. Or, tout comme Corentin, le tableau des Onze et le passage que Michelet y aurait consacré, l’esquisse de Géricault a été inventée de toutes pièces.
Que Michelet, le grand historien de la révolution et selon Michon, le plus grand écrivain romantique, apparaisse dans ce récit sur la Terreur n’a pas de quoi surprendre. De même, l’accouplement de son nom à celui de Géricault, Michelet ayant consacré une brève monographie à ce dernier. Texte dont Michon s’est servi pour la clôture de son livre. Dans l’œuvre de Géricault (1791-1824), contemporaine des guerres napoléoniennes, le thème du cheval est central ; dans le dernier chapitre des Onze, les onze têtes des personnages portraiturés se transforment, sous le regard du narrateur, en onze formes semblables à des chevaux, qui font remonter le lecteur à Lascaux, au commencement de l’art.
Comment Michon a-t-il utilisé les exégèses picturales et historiques de Michelet dans son Géricault ? Quelle est la place occupée par Géricault dans l’imbroglio pictural déjà très compliqué des Onze et comment s’inscrit-il dans la dialectique du minuscule et du majuscule? Enfin, que devient dans ce tourbillon vertigineux de textes et de tableaux imaginaires et réels ‘le grand art d’incarnation’ qu’est la peinture pour Michon ?
PDF Link: http://hdl.handle.net/11245/1.284144
Pour citer cet article: Manet van Montfrans, L’enchâssement des énigmes : Les villes invisibles d’Italo Calvino dans La Vie mode d’emploi de Georges Perec .In B. Magné, & C. Reggiani (Eds.), Ecrire l’énigme. (pp. 115-127). Paris: Presses de l’Université de Paris-Sorbonne (PUPS), 2007.